Dans son dernier ouvrage, l’économiste Eric Maurin soutient que l’interdiction du voile à l’école a engendré une amélioration des résultats scolaires de filles musulmanes. Ces conclusions très fortes ne me semblent pas suffisamment étayées ni par l’appareil statistique mis en œuvre, ni par les travaux sociologiques invoqués.
Dans la première « leçon » de son dernier ouvrage par ailleurs passionnant, Trois leçons sur l’école républicainei, Eric Maurin affirme avoir mis en lumière des effets massifs et émancipateurs de la prohibition du voile islamique à l’école par la circulaire Bayrou de 1994, qui interdisait les signes religieux ostentatoires dans le cadre scolaire. En réduisant les pressions familiales sur les jeunes filles qui ne voulaient pas du voile, la circulaire aurait provoqué une hausse de 7 points du taux de bachelières parmi les « jeunes filles du groupe musulman »ii.
Plus extraordinaire encore, selon le document technique qui sous-tend la « leçon », co-rédigé avec Nicolas Navarrete, la circulaire aurait permis de multiplier par deux le nombre de mariages mixtes. Mais ces conclusions très fortes ne me semblent pas suffisamment étayées ni par l’appareil statistique mis en œuvre, ni par les travaux sociologiques invoqués.
Les faits : une forte progression du taux de bachelières parmi les filles du groupe musulman
Reprenons la démonstration des auteurs. Concernant le taux de bachelières, le fait stylisé sur lequel se fonde l’étude est condensé dans le graphique 1 ci-dessous (les traits pointillés correspondent aux générations 1979 à 1983, qui ont entre 11 et 15 ans en 1994 et sont donc susceptibles d’être impactées par la circulaire Bayrou), qui montre une progression continue de la réussite scolaire des jeunes filles du groupe musulman entre les générations 1971 et 1985, tandis que la réussite des autres (non-musulmanes) cesse de progresser à la génération 1976.
Graphique 1 : Proportion de femmes ayant au moins le baccalauréat dans les groupes musulman et non-musulman, pour les générations nées entre 1971 et 1990
La courbe en trait continu représente la proportion de bachelières parmi les femmes nées entre 1971 et 1990 d’un père du « groupe musulman », c’est-à-dire selon Eric Maurin ayant la nationalité d’un pays du Moyen-Orient, du Maghreb ou du reste de l’Afrique. La courbe en pointillé représente, elle, la même proportion pour celles nées en France d’un père du groupe non musulman. Les traits verticaux en pointillés correspondent aux générations 1979 à 1983, qui ont entre 11 et 15 ans en 1994 et sont donc susceptibles d’être impactées par la circulaire sur le voile de 1994. Pour les générations nées entre 1971 et 1979 (scolarisées avant la circulaire de 1994 sur le voile), la différence entre les deux courbes fluctue autour d’environ 15 points. Cette différence diminue ensuite sensiblement pour les générations nées entre 1979 et 1982, avant de se stabiliser autour de niveaux en moyenne moitié moindres pour les générations scolarisées après la circulaire. Source : Eric Maurin et Nicolas Navarrete, données enquêtes Emploi 2005-2019. Graphique préparé par Alternatives Economiques.
Un deuxième graphique s’intéresse à la différence de performances entre les deux groupes et indique que la performance relative des jeunes filles du groupe musulman s’améliore substantiellement, d’environ 7 à 10 points, à partir de la génération 1979. Les auteurs remarquent en outre que les garçons du groupe musulman n’ont pas connu un tel rattrapage, ce qui conforte selon eux le rôle décisif de la circulaire Bayrou.
Graphique 2 : Différence entre les proportions de bachelières dans le groupe musulman et dans le groupe non musulman pour les générations nées entre 1971 et 1990
Les points orange représentent une estimation de la différence entre la proportion de bachelières parmi les femmes nées en France entre 1971 et 1990 d’un père du groupe non musulman et la même proportion pour celles nées en France d’un père du « groupe musulman », c’est-à-dire selon Eric Maurin ayant la nationalité d’un pays du Moyen-Orient, du Maghreb ou du reste de l’Afrique, la différence observée étant prise comme la référence (valeur = 0). Les traits verticaux de couleur turquoise représentent l’intervalle de confiance, c’est-à-dire grossièrement la marge d’erreur de la mesure. Les traits verticaux en pointillés correspondent eux aux générations 1979 à 1983, qui ont entre 11 et 15 ans en 1994 et sont donc susceptibles d’être impactées par la circulaire sur le voile de 1994. Lecture : Pour les générations d’avant la circulaire (nées avant 1980), le niveau relatif de diplôme des femmes du groupe musulman reste très proche de celui observé pour la génération née en 1979. Pour les générations d’après la circulaire (nées après 1983), le niveau relatif est stable et significativement plus élevé d’environ 7 points. Source : Eric Maurin et Nicolas Navarrete, données enquêtes Emploi 2005-2019. Graphique préparé par Alternatives Economiques.
Dans le document d’études de 2021, en utilisant de nouvelles donnéesiii, les auteurs introduisent un nouveau thème, le mariage des jeunes filles du groupe musulman, en particulier la probabilité de mariage mixte. Il en ressort que leur probabilité de se marier augmente de 23 % après 1994 et va même jusqu’à doubler pour les mariages mixtes (c’est-à-dire avec un homme non musulman).
L’interprétation des auteurs
Eric Maurin et son coauteur, au vu de ces données et d’un traitement statistique sur lequel je reviendrai, proposent l’interprétation suivante : à partir de la génération 1979, les jeunes filles du groupe musulman bénéficient de la circulaire Bayrou qui réduit la pression des parents traditionalistes pour qu’elles portent le voile. Ce contexte familial apaisé favorise leur réussite scolaire.
Concernant le doublement de la probabilité de contracter un mariage mixte, il est « cohérent avec l’idée que la circulaire a contribué à accroître le vivier d’époux potentiels (particulièrement non musulmans) pour les jeunes femmes du groupe musulman, peut-être parce que la circulaire les a fait rester plus longtemps dans le système scolaire supérieur et intégrer de nouveaux réseaux amicaux, ou peut-être parce que ne pas porter le voile et être plus éduquées leur a rendu plus facile l’établissement de relations avec des nouvelles personnes extérieures au cercle familial » [ma traduction, TC].
Les traitements statistiques effectués par Eric Maurin et son co-auteur indiquent que la réussite scolaire des jeunes filles du groupe musulman – et leur probabilité de se marier – s’améliorent relativement après la génération 1979. Selon eux, d’autres indices viennent conforter cette hypothèse : l’amélioration relative post-1979 du taux de bachelières est plus nette pour les filles d’origine maghrébine, presque toutes de culture musulmane, que pour les Subsahariennes, seulement pour moitié de culture musulmane. En outre, l’amélioration est plus forte pour les filles dont la mère n’a jamais travaillé, indice d’une culture familiale conservatrice où les conflits autour de la religion sont potentiellement plus vifs.
Des données limitées
Cette interprétation semble toutefois fragile. En particulier parce que les données exploitées, provenant de l’enquête Emploi de l’Insee, ne comportent aucune information sur le port du voile ou les conflits intrafamiliaux. L’attribution de l’amélioration des performances des jeunes filles du groupe musulman à la circulaire Bayrou se fait sur la seule base d’une coïncidence temporelle.
Remarquons qu’il en va tout autrement dans les deux autres « leçons » du même livre. Dans la leçon n °2, l’effet des inspections d’un enseignant sur la performance de ses élèves est évalué grâce à des données individuelles qui fournissent bien la date de l’inspection subie par chaque enseignant. Et dans la leçon n °3, l’effet de l’assignation à une classe préparatoire étoilée est évalué grâce à des données individuelles qui fournissent bien l’information sur l’appartenance de chaque élève à une classe étoilée et permettent de le comparer à un élève aux talents similaires mais non affecté à une telle classe. Les analyses économétriques établissent alors solidement les corrélations entre inspection ou classe étoilée et performance, même si l’interprétation de ces corrélations peut certainement être discutéeiv.
Concernant le voile, rien de tel : aucune information au niveau individuel n’est disponible concernant les conflits intrafamiliaux que celui-ci aurait pu susciter. Les auteurs présentent certes une variante où la variable explicative de la performance de la jeune fille est la probabilité que sa mère porte le voile. Mais cette probabilité est estimée en fonction des caractéristiques individuelles de la mère à partir d’une autre enquête (Trajectoires et Origines, TeO), où l’information sur le port du voile est disponible. Il ne s’agit pas donc pas d’une information sur le port effectif du voile de la mère, information absente de l’enquête Emploi, mais d’une probabilité de port du voile calculée à partir d’un faible nombre de variables (nationalité et statut d’emploi de la mère et du père), qui reflète donc uniquement l’influence de ces variables. En outre, rien ne dit évidemment qu’une mère qui porte le voile exerce des pressions intenses sur sa fille pour qu’elle le porte aussi.
Le test statistique mené par les auteursv repose sur une seule variable dichotomique (être « âgée de moins de 14 ans en 1994 » ou non), en interaction avec l’appartenance au groupe musulman. Il est statistiquement significatif : autrement dit, même en contrôlant par leurs autres caractéristiques individuelles, « toutes choses égales par ailleurs », les jeunes filles du groupe musulman qui avaient moins de 14 ans en 1994 (génération 1981 et suivantes) ont une probabilité relative plus forte d’obtenir le bac que celles qui étaient plus âgées – ce que la figure 1 montrait déjà clairementvi. Mais elle ne permet aucunement d’établir un lien direct avec les restrictions apportées au port du voile dans le cadre scolaire.
Une interprétation non soutenue par les faits
L’étude se contente en réalité d’observer une rupture temporelle dans l’évolution de la performance des jeunes filles du groupe musulman relativement aux autres jeunes filles et de l’attribuer à un facteur inobservé, l’intensité des conflits intrafamiliaux sur le voile, supposément réduite par la circulaire. Il y a là un saut périlleux difficilement justifiable, pour au moins deux raisons.
La première, c’est tout simplement qu’il n’existe en fait aucune rupture dans la performance scolaire agrégée des jeunes filles du groupe musulman aux alentours de la circulaire Bayrou. Ces jeunes filles ont connu une amélioration continue de leurs performances scolaires pour les générations allant de 1971 à 1985, le pic de la génération 1974 suivi d’une chute pour celle de 1975 n’altérant pas le diagnostic global. Aucune discontinuité n’est décelable autour de la génération 1979, la progression qui se prolonge jusqu’à la génération 1985 s’inscrivant dans la poursuite de la tendance antérieure.
En revanche, si l’on considère maintenant les « non-musulmanes », une rupture intervient bel et bien à partir de la génération 1978, où le taux de bachelières commence à stagner aux alentours de 70 %.
L’écart entre jeunes filles du groupe musulman et autres jeunes filles se réduit donc bien après 1978. Mais ce n’est pas du fait d’une rupture de tendance spécifique aux premières, comme le supposerait l’hypothèse d’un effet massif de l’interdiction du voile : cela provient d’une inflexion concernant les secondes.
Certes, les auteurs pourraient arguer que la circulaire de 1994 a empêché les jeunes filles du groupe musulman de connaître le même sort que leurs consœurs, à savoir une interruption de la progression de leur réussite au bac. Mais ils ne le disent pas. De façon assez inexplicable, ils n’évoquent à aucun moment la soudaine interruption de cette progression pour les non-musulmanes, un fait majeur mais évidemment sans rapport avec une circulaire antivoile.
Des sources utilisées à contresens
La deuxième faiblesse de cette interprétation renvoie à l’absence d’études sociologiques permettant de la soutenir. Les auteurs reconnaissent eux-mêmes que la question du voile au collège était au début des années 1990 une « réalité marginale » : « 1 à 1,5 % des jeunes filles nées d’un père du groupe musulman étaient voilées au moment de la circulaire de 1994 » (p. 38).
Pour que leur interprétation soit valide, et que la circulaire de 1994 ait eu un effet pacificateur aussi massivement favorable au devenir des jeunes filles du groupe musulman, il faudrait que les conflits intrafamiliaux sur le port du voile aient été très nombreux avant 1994. Les auteurs citent deux études sociologiques de terrain à l’appui de leur thèse. Malheureusement, aucune des deux ne traite des conflits intrafamiliaux sur le voile.
La première étude est celle de Françoise Gaspard et Farhad Khosrokhavar, qui ne porte que sur les jeunes filles voiléesvii. L’étude distingue trois types de port du voile : « Il y a celui imposé par les parents, mais il y a aussi celui assumé, voire revendiqué par les post-adolescentes. Il y a enfin le voile comme expression d’une expérience religieuse qui ne se réduit pas uniquement au respect des commandements islamiques. »
Pour 1 % des jeunes filles d’origine musulmane, trois situations, dont une seule reflète une contrainte, qui ne suscite d’ailleurs pas toujours de conflit avec les parents : tout cela n’est guère compatible avec l’idée de tensions massives sur le port du voile dans l’ensemble des familles de culture musulmane.
Dans leur conclusion, Gaspard et Khosrokhavar relativisent d’ailleurs le caractère excluant du voile : « Ce voile traduit, sur un mode paradoxal, la volonté d’intégration de jeunes filles qui ne trouvent pas d’autre moyen de négocier et d’apprivoiser la distance entre la communauté de leurs parents et la société française. »
La seconde référence sociologique est celle de Camille Lacoste-Dujardin sur les jeunes filles de parents maghrébinsviii, qui montre que « la plupart dénoncent la vision de la condition féminine portée par l’islam de leurs parents et rejettent le voile » (p. 36).
Eric Maurin en déduit, de façon quelque peu abrupte et sans autre justification, que le groupe des « jeunes filles qui ne portaient pas le voile, mais devaient subir les reproches et les pressions d’une famille favorable au voile » est « numériquement important » (p. 25). Il me semble au contraire bien difficile, au vu des sources citées, d’affirmer que les conflits intrafamiliaux autour d’un refus du voile aient pu dépasser quelques pourcents des familles.
Une esquisse d’interprétation alternative
L’analyse statistique menée par Eric Maurin et son co-auteur établit une amélioration de la performance relative des jeunes filles du groupe musulman à partir de la génération 1979. Cette amélioration relative ne vient pas d’une accélération de leur performance, mais de la soudaine stagnation de celle des non-musulmanes.
Il ne s’agit pas même ici de la confusion classique entre corrélation et causalité : le phénomène que les auteurs attribuent à la circulaire Bayrou – l’accélération des progrès des jeunes filles du groupe musulman – n’existe pas.
A la vue de ce graphique, l’explication qui vient le plus naturellement à l’esprit est la suivante : à partir du moment où les jeunes filles non musulmanes ont cessé de progresser, les jeunes filles du groupe musulman, partant d’un niveau inférieur de performances scolaires, ont pu enclencher un phénomène classique de rattrapage, jusqu’à parvenir au – et même dépasser ensemble – fameux seuil des « 80 % au bac » comme le montre un autre graphique proposé dans l’ouvrage d’Eric Maurin.
Et si les garçons du groupe musulman n’ont pas réussi le même rattrapage, ne serait-ce pas parce qu’ils souffrent de préjugés et de discriminations beaucoup plus fortes que les fillesix ? Ne peut-on pas penser aussi à des attentes différentielles des famillesx, de possibles pratiques éducatives sexuées, ou des socialisations extrafamiliales différentes entre garçons et filles ? Et si les jeunes filles du groupe musulman dont les mères ne travaillent pas ont plus progressé que les autres, cela ne pourrait-il pas provenir du fait que leur retard était plus grand ?
En tout état de cause, il faudrait disposer d’un modèle explicatif du taux de réussite scolaire pour pouvoir y discerner l’éventuelle influence d’une circulaire antivoile. Manifestement, l’évolution dans le temps de la performance scolaire des jeunes dépend de bien autre chose que du voile, comme le montre sa stagnation pendant plus de dix ans (générations 1978 à 1989) pour les filles du groupe non musulman, précédée et suivie de périodes de hausse qui ne peuvent en aucun cas être attribuées à des changements juridiques concernant le port du voile à l’école.
En conclusion…
Le fait stylisé majeur qui ressort des données étudiées est la coïncidence temporelle entre la circulaire Bayrou et l’arrêt de la progression des performances scolaires des jeunes filles non musulmanes. Concernant les jeunes filles du groupe musulman, la circulaire Bayrou n’interrompt ni n’accélère leur progression. Il y a manifestement un décalage entre ces constats, eux-mêmes non questionnés par les auteurs, et le caractère catégorique des conclusions qu’ils en tirent concernant les effets de la circulaire sur les jeunes filles du groupe musulman.
Il y a en outre un hiatus incompréhensible entre le caractère supposément massif de ces effets (augmentation de 7 points du taux de bachelières, doublement des mariages mixtes) et le caractère marginal du port du voile ainsi que – selon toute vraisemblance et en l’absence de données sociologiques précises – des conflits intrafamiliaux sur le voile.
Face à de telles incertitudes, il eût été plus prudent de s’abstenir de tirer des conclusions définitives. Une évaluation rigoureuse des mesures antivoile serait souhaitable, mais nécessiterait des données individuelles précises sur le (non)port du voile et surtout sur les tensions intrafamiliales afférentes. Cette évaluation reste entièrement à mener.
Cette étude est initialement parue dans Alternatives Economiques (ici)
iLa République des idées, Seuil, 2021 ; la leçon n °1 ici examinée s’appuie sur un document d’étude d’Eric Maurin et Nicolas Navarrete, « Behind the Veil: the Effect of Banning the Islamic Veil in Schools », Paris School of Economics, 22 septembre 2021 (version actualisée du document de 2019 cité dans le livre). Le document de 2021 traite aussi de la question des mariages, mais ne fournit pas d’analyse graphique.
iiL’auteur reconnaît que dans l’enquête Emploi, le repérage du « groupe musulman » par le lieu de naissance des parents est une approximation, mais qui semble de qualité suffisante, d’autant qu’elle est corroborée par une analyse de l’enquête « Trajectoires et origines » (TeO), où la religion est connue.
iiiIssues de l’échantillon démographique permanent (EdP) de l’Insee.
ivLa leçon n °2 sur l’effet positif des inspections subies par les enseignants sur les performances des élèves reflète peut-être l’effet d’un dialogue argumenté sur leurs pratiques pédagogiques, que les enseignants n’ont pas souvent l’occasion d’avoir. La leçon n °3 démontre, elle, le caractère inégalitaire (et fractal : les classes « étoilées » sont des prépas de « première classe » relativement aux autres) du fonctionnement des classes préparatoires aux grandes écoles
vTable 2 p. 35 du document d’étude de 2021
viIl serait intéressant de tester si les résultats changent fortement en prenant comme référence l’année 1997 ou 1998 ; les figures 1 et 2 laissent présager du contraire, ce qui relativiserait la coïncidence temporelle avec la circulaire Bayrou.
viiLe foulard et la République, La Découverte, 1995.
viiiYasmina et les autres, de Nanterre et d’ailleurs. Filles de parents maghrébins en France, La Découverte, 1992
ixVoir par exemple Marie-Anne Valfort, « Discriminations religieuses à l’embauche : une réalité », Institut Montaigne, 2015 : dans un « testing » par envoi de CV en réponse à des annonces de recrutement, les femmes catholiques reçoivent 40 % de réponses de plus que les musulmanes, mais la différence est de 500 % chez les hommes.
xAinsi, Yaël Birnbaum note que les attentes scolaires des familles d’origine maghrébine sont bien plus fortes envers les filles qu’envers les garçons.
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